Meurtre de deux gendarmes à Niamouin : Toute la vérité sur le déroulement des faits

Le pays entier a été choqué récemment, par le meurtre de deux gendarmes, dans la localité de Niamouin, bourgade de la sous-préfecture de Doropo, dans la région du Bounakani.

En mission commandée

Mdl-chefs Ouattara Mamadou et Yao Maxime, ont été sauvagement assassiné par des populations enragées. De sources introduites, rapporte Soir info, le mercredi 16 novembre aux alentours de 9h, les deux forces de défense ont été désignés par leur supérieur pour se rendre sur les lieux d’un accident de la circulation qui venait d’avoir lieu, sur l’axe Doropo-Niamouin.

Les constats terminés, les deux gendarmes prennent la route du village de Niamouin. Ils se rendent au domicile du Chef où se trouvait le chauffeur impliqué dans l’accident de la circulation. Après avoir auditionné le chauffeur sur les circonstances du fait, Maxime et Mamadou se déportent à l’infirmerie en vue d’entendre les deux blessés, victimes de l’accident, si bien sûr leur état de santé le permet.

Deux morts criblés de balle

Mais alors qu’ils y sont, un élément des Forces armées de Côte d’Ivoire (nouvelle appellation des Frci) pénètre dans les locaux tout affolé et la main droite ensanglantée. « Des individus ont tenté de me tuer sur l’axe Doropo-Tehini », lance l’élément des Faci aux deux gendarmes.

En entendant cela, les éléments de la maréchaussée mettent en ‘’stand-by’’ leur enquête concernant l’accident de la route. Pis, ils se rendent, en compagnie du Chef du village, sur les lieux où l’élément des Faci prétend avoir échappé à la mort. Là, ils découvrent deux individus morts, criblés de balle.

Des villageois ivres de colère

Après cela, les Mdl-chefs Yao Maxime et Ouattara Mamadou, retourne à l’infirmerie pour interroger le militaire concernant les deux cadavres qu’ils ont découvert. Mais au moment où ils interrogent ce dernier, l’infirmerie est soudainement assiégée par de nombreux villageois ivres de colère. Ils accusent le militaire d’avoir abattu les deux personnes dont les corps viennent d’être découverts. Les gendarmes tentent la médiation en vue de sauver la peau de leur frère d’arme, quand quelqu’un lance dans la foule : « Corps habillés, c’est corps habillé, tuons-les tous ». Ainsi, les trois forces de l’ordre se barricadent à l’intérieur de l’infirmerie.

Une tuerie atroce

Sans armes, les gendarmes décident de s’échapper par la fenêtre de la pièce où ils se trouvent pour sauver leur peau. Dans leur fuite, les villageois les repèrent. Les malheureux gendarmes sont rattrapés. Malgré leur supplication, indiquant qu’ils n’ont rien à voir avec les deux personnes tuées, leurs boureaux leurs brisent le crâne à l’aide de barres de fer, de gourdins et de pierres. Pis, ces villageois les achèvent atrocement, à coups de machettes s’abattant sur Ouattara Mamadou et Yao Maxime.

Les familles des victimes et leurs collègues attendent qu’une enquête soit menée pour situer les responsabilités, dans ce meurtre.